Saint-Martin, une île paradisiaque des Caraïbes, attire les visiteurs du monde entier grâce à ses plages de sable blanc, ses eaux turquoise et son riche patrimoine culturel. Mais ce qui distingue Saint-Martin des autres destinations touristiques, c’est son statut unique en tant qu’île partagée entre deux nations souveraines : la France et les Pays-Bas. Dans cet article, nous explorerons les particularités du statut de l’île, en examinant ce qu’est une collectivité d’outre-mer (COM) pour la partie française et le statut de territoire autonome pour la partie néerlandaise.

I. Saint-Martin : une île partagée entre deux nations

A. La partie française : une collectivité d’outre-mer

La partie nord de l’île de Saint-Martin appartient à la France et est officiellement connue sous le nom de Collectivité de Saint-Martin. Depuis la réforme constitutionnelle de 2003, Saint-Martin est une collectivité d’outre-mer (COM), qui remplace l’ancien statut de département d’outre-mer (DOM) et de région d’outre-mer (ROM). Les COM sont régies par l’article 74 de la Constitution française (1) et bénéficient d’une autonomie plus grande que les anciens DOM-ROM.

B. La partie néerlandaise : un territoire autonome du Royaume des Pays-Bas

Sint Maarten, la partie sud de l’île, est un territoire autonome du Royaume des Pays-Bas. Depuis la dissolution de la fédération des Antilles néerlandaises en 2010, Sint Maarten est devenu un pays constitutif du Royaume des Pays-Bas, aux côtés des Pays-Bas, d’Aruba et de Curaçao. Le statut de Sint Maarten est régi par le Statut du Royaume des Pays-Bas (2), qui garantit une large autonomie au territoire, bien qu’il reste sous la souveraineté du roi des Pays-Bas.

II. Les particularités des statuts de Saint-Martin et Sint Maarten

A. La coopération transfrontalière

Malgré leurs statuts différents, les deux parties de l’île de Saint-Martin entretiennent une coopération étroite dans divers domaines, tels que la sécurité, les services publics et le tourisme. Les deux parties partagent également un aéroport international, l’aéroport Princess Juliana (3), qui est situé du côté néerlandais mais dessert les deux parties de l’île. De plus, il n’y a pas de contrôle des frontières entre les deux parties, ce qui permet une circulation libre des personnes et des biens.

B. Les différences politiques et juridiques

Les deux parties de l’île fonctionnent avec leurs propres gouvernements et systèmes juridiques. La partie française est dirigée par un président de la collectivité, tandis que la partie néerlandaise est gouvernée par un Premier ministre. De plus, la partie française suit le système juridique français, tandis que la partie néerlandaise suit le système juridique néerlandais.

Mot de la fin

Le caractère unique de l’île de Saint-Martin offre aux visiteurs et aux résidents une expérience culturelle riche et diversifiée. Les différences politiques et juridiques entre les deux parties, ainsi que leur coopération transfrontalière, illustrent la capacité des nations à travailler ensemble pour préserver et promouvoir leur patrimoine commun, tout en respectant leurs différences.

Sources officielles :

Constitution de la République française, Article 74 : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006527310/

Statut du Royaume des Pays-Bas :

https://wetten.overheid.nl/BWBR0002154/2020-07-01